L’objectif premier de cet atelier est de créer un espace de collaboration entre les différents membres et les différentes disciplines du LIS. Le laboratoire pourra y nourrir et développer des projets à plus grandes échelles, sans que ces échanges se substituent aux axes et à leurs dynamiques propres.
Il s’agit essentiellement de voir quels usages nous faisons d’une notion (thématique et transversale) dans nos recherches respectives, qu’elles soient civilisationnistes, culturalistes et/ou littéraires, et que cela concerne aussi bien nos objets, nos méthodes que nos manières de poser des questions.
2023-2024 – Exclusions (org. Sylvie Hanicot-Bourdier, Rachel Monteil et Nejmeddine Khalfallah)
Séance 1 : L’exclusion terminologique – Jeudi 26 octobre 2023
Christine MARTINEZ (MCF, Université de Varsovie, Institut de Linguistique Appliquée)
« De l’exclusion à l’exclusivité dans les produits de beauté dits bio »
Nejmeddine KHALFALLAH (MCF HDR, Université de Lorraine, UR LIS)
« Sa‘īd aš-Šartūnī (1849- 1912): Pourquoi bannir le vocabulaire vulgaire?»
Séance 2 : L’Exclusion sociolinguistique et politico-poétique – Jeudi 23 novembre 2023
Clara VALLI (doctorante du LIS)
« L’exclusion au sein des discours religieux : le cas fatwās d’Islam Web»
Pascale MOUGEOLLE (docteur du LIS)
« Les paradoxes de l’éviction : exil politique et asile poétique »
Séance 4 : L’exclusion et la littérature – Jeudi 22 février 2024
Kenza-Marie SAFRAOUI(Conservatrice du Musée Lorrain de Nancy)
« Présentation du cycle de manifestations consacré à “1942-1962 L’Autre. L’Etranger” »
Emmanuel HECRE (Référent Culture et mémoire pour le Conseil départemental)
« Présentation du cycle “42-62” »
Matthieu REMY (Université de Lorraine, UR LIS)
« Le Traître d’André Gorz, méditation autobiographique sur une exclusion paradoxale avant, pendant et après la Deuxième guerre mondiale »
Séance 5 : Voix féminines silencieuses – Jeudi 21 Mars 2024
Asma MANSOUR(Doctorante Institut Supérieur des Beaux-Arts, Sousse, dirigée par Boutheina BEN HASSINE)
« Voix silencieuses : les femmes tunisiennes militantes dans l’ombre de l’orientalisme »
Sylvie HANICOT-BOURDIER(Université de Lorraine, UR CRULH)
« Voix féminines silencieuses : le cas des mères abandonneuses dans la province espagnole de Cantabrie du XIXe s. »
Séance 6 : Mythe et exclusion – Jeudi 18 avril 2024.
Brigitte Donnet-Guez (Université de Lorraine, UR LIS) : “L’exclusion, œuvre de civilisation ? Nouvelle approche du mythe de Cain et Abel”. La séance de séminaire se tiendra sur Teams via ce lien.
Cette thématique de recherche a pour objet d’explorer le concept d’exclusion, tel qu’il se manifeste dans la langue, la littérature, les arts, et la civilisation, toutes langues et aire culturelles romanes, hispanophones et arabophones confondues. La thématique de l’exclusion pourrait se décliner sous diverses formes, mais elle se fonde sur une même idée constante : la présence d’une instance/ d’un pouvoir qui revendique le droit d’exclure les autres parties/ acteurs à cause d’une quelconque non-conformité à un référent préétabli.
Ce phénomène touche à la fois les individus, les mots et les idées ; à chaque instant de l’histoire, l’instance dominante met à l’écart ces éléments en les considérant comme contraires à l’idéologie en vigueur. Elle déclenche alors un « discours » justifiant cette exclusion, observable et analysable dans plusieurs disciplines et par plusieurs méthodologies. L’exclusion du non-humain de la sphère du discours qui s’ajoute aux sans-voix de la société humaine – la nature, les plantes et les animaux ne pouvant prendre la parole – pourra également faire partie des thématiques abordées.
Image et représentations de l’exclusion à travers les arts, la littérature et la civilisation
Produit d’une société et d’une culture données et constitutive de l’ordre social, l’exclusion évolue dans l’espace et dans le temps. Aussi, selon Michel Foucault, une société se définit principalement par ce qu’elle rejette, l’exclusion participant à la régulation de la société.
D’un point de vue civilisationniste, à une époque où se développe le discours d’inclusion et de lutte contre les discriminations de tout genre, la thématique de l’exclusion interrogera les normes et valeurs sociétales en portant le regard sur la place des exclus, des marginaux et des invisibles. S’interroger sur les raisons, les modes de fonctionnement et les conséquences de l’exclusion, qu’elle soit d’ordre physique, éthique, sexuel ou intellectuel, permettra de faire ressortir les structures mentales de nos sociétés. Mais, au-delà de l’intolérance et d’une marginalité subie, la revendication d’une exclusion assumée par une minorité qui désire rompre avec les conventions sociales sera également au cœur de cette thématique de recherche.
Se faisant écho des préoccupations sociétales de leur époque, de nombreuses œuvres littéraires mettent en scène des personnages en situation d’exclusion, qu’il s’agisse d’une exclusion sociale, mentale ou morale. Aussi, la figure du marginal, la volonté de lui donner la parole, mais aussi les lieux de l’exclusion occupent une place centrale dans la littérature sociale qui interroge les fondements et fonctionnements de nos sociétés. Mais s’intéresser à l’exclusion en littérature, c’est aussi entrevoir les grands absents, les « sous-représentés » du champ littéraire. En fonction des époques et des espaces géographiques, quels genres littéraires, quels écrivains appartiennent à la marge ? Quelles sont les raisons esthétiques, mais aussi historiques, sociales et politiques de cette mise à l’écart ? Ainsi, les processus d’exclusion et d’inclusion des auteurs, des œuvres et des genres littéraires (écriture de jeunesse, bande dessinée, écriture gay, le roman noir, l’écriture sociale…) feront intégralement partie de ce projet. Enfin, la thématique de l’exclusion pourra également se décliner à travers l’écriture et la représentation technique de la marge.
Exclusion dans les etudes dictionnairiques, terminologiques et traductiques
L’exclusion lexicale désigne ce processus par lequel un système linguistique décide de bannir un mot/ un terme ou une expression, non pas pour des raisons phonétiques, morphologiques, ni à cause de leur caractère désuet. C’est plutôt pour des raisons idéologiques qu’un pouvoir politique, religieux ou social décide de bannir de l’usage, parfois sous-peine de poursuites, des mots qu’il juge inappropriés, voire prohibés. À titre d’exemple, on pense à des mots comme « race », exclu de la Constitution française suite à un vote unanime de l’Assemblée Nationale (Juillet 2018), au mot « nègre » dont la simple prononciation est passible sinon d’une peine légale, du moins d’une désapprobation sociale. Plus récentes encore, les corrections de certaines phrases de l’œuvre d’Agatha Christie, telles que : « Dix petits nègres » désormais renommée : « Ils étaient dix ».
Il s’agit d’une sous-catégorie d’un phénomène plus large : des acteurs sociaux interviennent pour officialiser la disparition de certains mots à cause de leurs charges contraires au système axiologique établi à une époque bien déterminée. Cette exclusion est donc un processus volontaire, conscient et assumé par les autorités politiques, animées d’un discours idéologique.
Les linguistes, par leur théorisation, et les locuteurs dans leur usage spontané, ne font qu’obtempérer, en consacrant ainsi cette interdiction ; ce qui crée le statut de « l’exclu lexical ». Cette démarche ouvre la relation entre droit et choix lexicaux : l’idéologie mobilise le pouvoir législatif et juridique pour interdire l’usage (oral ou écrit) d’un tel ou tel mot. On produit ensuite un arsenal juridique pour mettre en application cette interdiction.
Les exemples de cette exclusion sont tellement nombreux et révélateurs d’une action sociale, constante à travers l’histoire humaine. Elle implique un pouvoir en place et un système de valeurs. Ex. Pendant la Révolution française, on a interdit les mots relatifs à la monarchie ; ils ont été remplacés par ceux qui se réfèrent à la république et la citoyenneté. De même que lors de la Révolution bolchévique, on a banni le vocabulaire de la bourgeoisie pour le remplacer par celui du communisme et de ses arsenaux terminologiques. Dans les dures laïcités, on invite à écarter les mots renvoyant à la religion, considérés désormais comme heurtant l’espace public.
Tous les champs de l’activité humaine s’organisent donc autour de cette dualité (norme vs. Déviation, inclusion vs. exclusion). Les déviants seront exclus puisqu’ils menacent la cohérence de la référence et affectent son statut normatif. Cependant, les mots, les individus exclus pourraient afficher une résistance et éventuellement revenir sous une nouvelle forme, avec d’autres sens, d’autres statuts.
L’originalité de notre approche est d’analyser les arguments/ arguties/prétextes par lesquels les représentants de la norme décrètent un mot/ un individu comme exclu. Ainsi, certains mots/individus seront bannis du « système » en vue de la « démonstration » élaborée par les acteurs sociaux qui décrètent ce statut.
Archives
2022-2023 : Action(s) ! (org. Florent Coste et Victor-Arthur Piégay)
Représentation et action
Les sciences sociales nous ont appris depuis longtemps maintenant à redescendre au niveau des pratiques ordinaires (Certeau, L’Invention du quotidien) et à nous méfier de la centralité des déterminismes pesants exercés par des entités relevant de la psychologie collective (mentalités, inconscient collectif, etc.) qu’on peut soupçonner d’une forme d’idéalisme (Lloyd, Pour en finir avec les mentalités). Ce tournant pratique a conduit comme on le sait à l’essor de l’histoire culturelle, en plaçant l’historien au plus près de l’action ordinaire et en conférant aux acteurs sur lesquels il enquête une agency (une faculté d’action et de réaction). S’il est vrai qu’on n’a pas fini d’en tirer tous les bénéfices (Yves Cohen et Francis Chateauraynaud dir., Histoires pragmatiques), on doit aussi compter sur l’influence du pragmatisme américain et l’importance de la sociologie pragmatique qui a eu tendance depuis les premiers travaux de Luc Boltanski à confier aux acteurs une capacité d’action, de jugement critique et de réflexivité, dont le sociologue ne peut plus se prévaloir, faute de transcender tout à fait son terrain de recherches. Ces aspects intéresseront ainsi celles et ceux qui, dans le laboratoire, consacrent leurs recherches aux pratiques culturelles et aux cultures politiques, dans toute leur pluralité.
Actions et usages des textes
Ces évolutions épistémologiques et historiographiques ont fini par toucher à leur tour les études littéraires. S’il a beaucoup été question, ces dernières années et dans le domaine des lettres, d’une « littérature d’intervention » (cf. Alexandre Gefen, « Les écrivains peuvent-ils changer le monde ? »), cela relève d’un long processus de réarticulation entre le champ littéraire, l’espace public et la sphère politique. On peut s’accorder à remarquer que les cinquante dernières années qui gardent la marque du régime néolibéral ont d’une part contraint la grammaire de l’action politique à se renouveler hors des formats traditionnels et hérités dans un espace public qui plus est en pleine reconfiguration et ont d’autre part substantiellement amoindri le magistère de l’intellectuel et contesté la légitimité des humanités dans leur ensemble. Cette situation a incontestablement affecté le champ littéraire, exposé à de multiples modalités de politisation (Gefen, La littérature est une affaire politique) – au point de devenir parfois un mantra vidé de toute radicalité et relevant parfois d’injonctions contre-productives (Olivier Neveux, Contre le théâtre politique). Il y a par conséquent lieu, pour les membres du LIS qui le souhaiteraient, de venir interroger le large spectre des modes d’intervention auxquels prétendent les textes et les œuvres qu’ils étudient.
Recherche et action
Cette nouvelle session de l’atelier vise aussi à interroger la pertinence d’une recherche d’intervention, d’une « critique […] se découvr[ant] alors de nouvelles pratiques autant que de nouveaux territoires » (Dominique Viart « De la littérature contemporaine à l’université : une question critique »). Il s’agira, pour tous les chercheurs de LIS désireux de participer, de questionner ce que l’on pourrait appeler les « usages » de leurs travaux, d’une façon analogue à ce que Jean-Marie Schaeffer analysa, pour des corpus littéraires qu’il devenait urgent de faire sortir de leur dimension autotélique, comme une nécessité de se pencher sur les « usages des œuvres d’hier et d’aujourd’hui » (Petite écologie des études littéraires, p. 15). Le thème est aussi né d’un préjugé tenace : celui d’une recherche en lettres et en langues qui peut sembler, aux yeux des non-initiés, non seulement coupée du terrain, mais générant aussi des résultats moins concrets et tangibles que ceux de la recherche en sciences sociales ou dans les sciences dites «dures».
L’atelier « Action(s) ! » cherchera ainsi à fédérer autour de cette thématique tous les chercheurs du laboratoire intéressés par l’idée d’interroger leur propre recherche quant à l’impact et aux effets que cette dernière peut avoir sur le monde, qui auraient à cœur, par conséquent, de réfléchir à la dimension pragmatique de leurs travaux, exemples à l’appui, mais aussi ceux qui, pourquoi pas, souhaiteraient au contraire contester ce pragmatic turn. En résumé, il s’agit de poser la question visant à savoir si la recherche en lettres, en langues et en études culturelles peut se faire recherche-action. Si oui, comment ? Si non, pourquoi ? En tous les cas, à quels risques et pour quels bénéfices ? On se situe là à la croisée des problématiques de l’observation participante et de celles de la recherche-création (Marion Boudier, Chloé Déchery (dir.), Artistes-chercheur·es, chercheur·es-artistes. Performer les savoirs ; Erin Manning et Brian Massumi, Pensée en acte – Vingt propositions pour la recherche-création).
Cette question pourrait aussi s’entendre comme une recherche de l’action et partant, rejoindre la volonté d’engagement qui peut aussi animer le chercheur. Songeons, par exemple, au tournant éthique analysé pour l’herméneutique du genre de la science-fiction par Philippe Clermont à partir de la tendance à faire des corpus autant d’études de cas dans une démarche prospective, parfois même des études de cas de conscience permettant ainsi une meilleure investigation par la recherche des grands enjeux contemporains, dans le champ de l’écologie par exemple.
La performance à tout bout de champ
Enfin l’atelier se devra d’aborder la question de la mise en acte (en voix, en corps, et en scène) de l’oeuvre d’art, à travers le régime de la performance (poétique, musicale ou théâtrale) qui connait une pleine expansion. On ne manquera pas d’en souligner le caractère secourable et d’en interroger la portée critique, comme d’en souligner aussi parfois la dépendance à l’égard d’idéologies économiques de l’efficience.
2021-2022 : Public(s) (org. Florent Coste et Clotilde Thouret)
La notion de « public » est tout à la fois classique, plurielle, englobante et à de multiples égards problématique : elle peut intéresser l’ensemble des membres du laboratoire, tant par ses usages dans les champs littéraires et culturels, que par ses déclinaisons, ses applications méthodologiques ou ses enjeux politiques. Il peut les questionner dans leur usage de concepts et d’outils issus des sciences humaines et sociales. Cet atelier vise à nous retrouver et à discuter autour des points suivants.
L’espace public et ses usages
Au-delà du geste même de la publication (d’une œuvre ou d’un document), la manifestation d’un événement dans l’espace public ou son occupation ont des conséquences dont il est loisible d’interroger les modalités : éclatement d’un scandale, révélation d’une affaire, précipitation de polémiques ou cristallisation de mouvements sociaux qui sont aussi des lieux d’inventivité et des moments de créativité.
Il sera essentiel d’historiciser la notion d’espace public (et d’en faire la généalogie, plutôt que de la maintenir dans une sorte d’idéalité philosophique atemporelle) et d’interroger éventuellement les soubassements philosophiques qui soutiennent durant nos recherches notre conception de l’espace public (est-il une assemblée rationnelle et pacifiée ou au contraire un espace plus agonistique et conflictuel ?).
Des positionnements politiques se lisent parfois sous différentes conceptions du public : celui-ci est-il passif et docile, réactif et conservateur ou plutôt actif et créateur ? Ces questions ont été récemment rediscutées par Barbara Stiegler (Barbara Stiegler, Il faut s’adapter, Gallimard, 2020) qui a fait du débat entre Walter Lippman (The Manufacture of Consent) et le philosophe pragmatiste John Dewey (Le Public et ses problèmes) un moment charnière dans la genèse du néolibéralisme ou de ce que d’aucuns ont appelé le libéralisme autoritaire.
De même, il serait important de prêter attention aux évolutions des modalités de présence et d’action des artistes dans l’espace public (de la politique de la littérature zolienne ou sartrienne fondée sur la figure de l’artiste engagé jusqu’à des modes d’intervention, d’infiltration, d’implication à la fois plus modestes, moins surplombants et prophétiques).
Les rapports entre public et privé
Insensiblement nous avons tendance à imaginer le public et le privé comme deux sphères hétérogènes et exclusives l’une à l’autre (on parle ainsi de « la sphère de l’intime »). Reste que cette frontière est sans doute plus poreuse, voire plus théorique qu’on ne croit : qu’en est-il de la publication des littératures de l’intime ? Que produisent les nouveaux media (comme le microblogging) dans la reconfiguration de ce partage, aussi bien dans les écritures ordinaires que dans des productions à prétention littéraire ? Quels sont les points de passage entre
L’instance du public
Le public est aussi un acteur collectif rassemblé ou mobilisé en tant que tel. Aussi bien que les spécialistes de littérature jeunesse, la notion pourra intéresser ceux du théâtre, des spectacles et des arts vivants et déboucher sur des discussions sur l’art participatif, l’esthétique relationnelle, la mise en forme d’une interactivité dans tous les arts, etc. Mais le public peut-il se réduire au lectorat d’une œuvre littéraire et aux spectateurs d’une pièce de théâtre ? Ces questions concernent de près la réception des œuvres sur lesquels chacun et chacune d’entre nous travaillons : c’est une occasion qui nous est proposée d’interroger la constitution des collectifs (en publics ou non) que nous croisons à la faveur de nos recherches et de questionner le vocabulaire que nous employons pour les qualifier (qu’est-ce donc qu’une « œuvre grand public » ?).
L’atelier peut donc être aussi l’occasion de discuter des sociologies implicites qui appareillent notre façon de penser la diffusion, la circulation, la réception ou l’usage des œuvres que nous étudions ; on pourra ainsi discuter d’alternatives théoriques et méthodologiques à la traditionnelle esthétique de la réception : comment une œuvre trouve-t-elle son public ? Le suscite-t-elle ? Le mobilise-t-elle ? Quelle est la part précise de création et de coopération dont le public est capable ? Comment un public s’institue-t-il ?
Qu’il s’agisse de suivre le fil de ses évolutions, d’en saisir les articulations avec le privé, de parcourir les contours des collectifs qui se constituent ou sont constitués en publics, de considérer comment les œuvres agissent sur leur(s) public(s) à travers le temps, et réciproquement, ou encore d’observer les usages du « public » ou des « publics » dans l’histoire ou l’actualité, c’est un objet propre à devenir un terrain commun de réflexion, voire d’enquête.
